Je veux ce job, Ministre de la République de l’écologie aussi de la transition gynécologique.
Avec mon équipe multicouches, composée essentiellement de représentants de la société civile, pas d’ENA, un peu de pôle emploi c’est pas difficile.
Caroline, la passionaria de la cause animale, aux cantines bio et végan
Christophe mon Toto, aux déchets sur terre, en mer et dans l’espace. Avec ton passé de campeur, de rêveur, de râleur et de preneur de photos d’alertes aux pollueurs tu as gagné largement ton diplôme de rudologie
Yves et Emmanuelle à la réduction de la mocheté des rues et des parcs, à la beauté des édifices publics et des arbres qui jamais ne sont sacrifiés
Edwige à la cause poétique qui enchante le quotidien, celle qui s’écrit aussi bien sur le sable que sur des galets
Une équipe entièrement dévouée à la cause pro écolo, investis et tout mais
Pas de homard, menus végétariens, viandard ou pizza sans gluten, rien d’ostentatoire
Et les femmes s’habillent comme elles le souhaitent
Aussi, les femmes ont-elles le droit de porter le pantalon à l’assemblée nationale depuis peu.
Madame Alliot Marie répondit ainsi à un huissier qui tentait de lui barrer l’entrée de l’hémicycle : si c’est mon pantalon qui vous gêne je peux le retirer… nous étions en 1972.

Et à la piscine alors ? Je me baigne en burkini si je veux ?
Depuis longtemps les hommes s’intéressent aux dessous des femmes en leur dictant ce qu’elles doivent ou non porter, mètre ruban à la main, au nom de la décence. Je ne suis pas spécialement fan des tenues commandos avec cagoule intégrée et slim pour nager mais au nom de quoi voudrais-je légiférer ?
Au nom de la liberté des femmes ? La liberté de se vêtir qui dit-on semble leur faire défaut. C’est anachronique de vouloir les empêcher d’accéder à la plage, au nom d’une « liberté » sexiste et discriminatoire qui viole leur droit fondamental d’aller et venir.
Celle là même qui leur interdit ici une plage, là une piscine ? La laïcité dites-vous ? Et bien c’est la garantie du libre exercice des cultes, quel qu’il soit.

Mesdames, quand vous brûlez vos tétons à la plage, vous évoquez quel Saint Patron ? Comment ça, le monokini n’est pas religieux ?
Ainsi vous n’êtes pas instrumentalisées ? Et vous restez dans les limites du respect de l’ordre public, évidemment. Vous n’avez pas une ficelle qui s’égare ? Une main qui tartine un sein de crème solaire, est-ce un geste déplacé ? Tout est une question de point de vue.

En 1850 le maillot de bain féminin couvre entièrement le corps. Composé d’un bonnet, de la chemise et d’une ceinture, d’un pantalon, de bas, de chaussures ce n’est pas à proprement parlé un vêtement sexy. Et puis il a évolué, tout comme la place des femmes dans la société. Aujourd’hui que l’on a gagné le droit oui, le droit, d’évoluer à la plage comme bon nous semble, on s’inquiète, on prend peur et l’on voudrait déshabiller des femmes en brandissant le principe d’égalité, de laïcité et de respect de l’ordre public…
Laissons les femmes décider de ce qui est bon pour leur corps, de l’eau, un maillot même moche, pas de dogme.