Je recycle oui mais.
Lorsque je vide mes armoires et que je décide de jeter et bien les vêtements ont été portés, ils ont vieillis et il ne reste plus grand chose à se mettre. Soit on jette soit on recycle en gardant les boutons, la matière pour un tapis, des éponges, des carrés : de la matière pour un sac, un tawashi et autre c’est moi qui l’ai fais. Enfin voilà, dès que je vide une armoire une autre se remplit. … Le cycle infernal. J’ai beau faire une liste voire plusieurs, à faire, création, à recycler à camoufler, à transformer, à donner …etc

Le paradoxe du moment nous faire acheter des vêtements déjà portés. La perle rare se délivre à la chaîne.
Tu as envie d’une chemise hawaïenne, bim dans cette boutique il y en a 30. Tu rêves de la salopette en jean de tes 16 ans ? Et Boum : des rayons entiers de salopettes déjà portées s’offrent à toi. Qu’à cela ne tienne vous serez nombreux à porter les mêmes nippes.
Pour le vintage haute couture voyez directement avec Kim Kardashian. Mais j’avoue que le total look Azzedine Alaïa en léopard à 10 000,00 € me laisse perplexe. Donc Kim peut aller se rhabiller (juste un peu); c’est vrai qui a envie de se promener en panthère même en bottes griffées ? Tout cela vire à la collectionnite aiguë car à quoi bon arborer un introuvable si personne ne peut l’admirer ? Évidemment ce n’est pas très mettable ni pour te déplacer en métro, ni en vélo. Par contre si tu as une soirée avec tapis rouge, les bottes griffées et pointues, c’est extra. Des looks de niche quoi.

Donc il n’y a pas si longtemps quand une envie de chemise te prenais tu partais d’un bon pas en chercher une chez h&m qui fût tendance à ses débuts. Aujourd’hui ton style est affûté et tu recherches ce je ne sais quoi, ce quelque chose de différent, suffisamment pour te démarquer du troupeau. Je ne parle pas ici de porter ton pull à l’envers ou d’avoir deux lacets différents à tes baskets si tu as des lacets évidemment. Ainsi la mode elle même se renie, bouhou pas joli, l’industrie de la mode pollue beaucoup et non seulement sur son territoire mais aussi par delà les océans, pour le pire sans le meilleur. Alors on voudrait tout effacer, les ateliers de fast fashion, les eaux souillées et nos propres déchets. Sous couvert de prendre soin des océans, de nos poumons, de notre futur, de notre progéniture, de nos vaches et de leurs petits, de notre facture d’électricité aussi, la mode prends soin de nous… prenons soin de la planète.

Ô vintage Ô désespoir
Et comment va-t-on faire ? Le cycle est resté le même, la publicité est toujours présente, ce sont seulement les supports qui changent. Que le prétexte de verdir tout cela ne nous fasse pas perdre de vue que 1 on veut nous refiler quelque chose et 2 on va en voir partout.
A coup de publicités ciblées là ou tu ne t’y attends pas; le traçage de tes ballades sur la toile.

Spéculant sur la rareté de certaines pièces, les marques ressortent et re fabriquent de vieux modèles, aujourd’hui iconiques, emblématiques de la marque d’il y a 20 ans. Tel Decathon qui lors d’une vente spéciale de son modèle jogging loose de 1985 (a vu son site Internet dépassé en quelques minutes. Bingo !!! Et Lidl victime de son succès avec ses baskets à 13,00 € revendues une fortune.
Pour la fête de mon Papa j’ai aussi fripé : une chemise de lin blanc cintré, un polo léger et une chemise rayée. Rien n’est trop beau pour le papa que je veux gâter. De plus j’ai réalisé un dessert à la truelle même si certains l’appellent un vacherin. Le but étant d’étaler des couches de glaces superposées dans un moule remis au froid entre chaque. Si c’est Vienetta qui te vient à l’esprit, je ne veux rien avoir à faire avec tes références.
Tu prendras soin de l’élaborer avec son parfum préféré. Si tu n’en as pas (je parle ici du papa) pas de drame, ton dessert plaira à d’autres occasions, enterrements, Bar Mitsvah, nous avons tous besoin d’un peu de fraicheur.

Alors je fais comment pour diffuser ce que j’ai à te dire ? Fidèle à mon FAI qui n’a jamais failli, que faut-il que j’entame afin de réduire les gaz à effet de serre dépensés pour la valeur de cet article ? Article que j’écris sur une tablette reliée à internet tout en profitant de la fraîcheur du ventilateur qui brasse l’air moite de la pièce. Donc oui, je l’avoue, tout cela consomme des kilowateurs mais même si je glisse mon corps gracieux dans la marée de glaçons qui surnage dans ma baignoire est ce que j’aurais pour cela réussi à faire baisser mon bilan carbone ? Tout en précisant que plus il y a de chair moins il y a de glaçons… j’ai tout bon.
J’envisage de partir en vacances en vélocipède, de conserver l’eau rafraichit des rivières depuis ma gourde, de dormir enroulée dans un sac de couchage patchwork issu de mes chutes de tissu, de laver mes cheveux avec un pain de savon solide et ainsi ne plus polluer l’eau de résidus de shampooing et démêlant réunis. Si tout cela ne suffit pas pour inverser la courbe, je propose de pédaler pour obtenir une liaison Internet ou de l’électricité.